Nous n’avons plus le temps d’être malheureux au travail!
Nous le savons tous, la pandémie, le marché de plein emploi, les nouvelles générations (X, Y & Z) et plusieurs autres facteurs ont définitivement fait évoluer le marché de l’emploi. Effectivement, nous n’avons plus le temps d’être malheureux au travail en 2022. Souvent, même trop souvent, les employeurs pensent que dans la plupart des cas, les employés quittent, car ils sont insatisfaits de leurs conditions salariales. Toutefois plusieurs données démontrent le contraire!
Avant d’aborder les chiffres, qu’est-ce que réellement le bonheur au travail? Depuis 2006, le conférencier et auteur Pierre Côté s’intéresse au bonheur des Québécois grâce à l’indice de bonheur Léger (IBL). Il s’attarde plus particulièrement aux facteurs qui rendent les individus heureux tant au niveau personnel que professionnel. Effectivement, sur les 10 facteurs déterminants de l’IBL, la rémunération se retrouve au bas de la liste.
Quels sont les éléments qui surpassent les conditions salariales ? Selon des recherches effectuées par Léger en 2019, complètement au haut de la liste de l’IBL, nous retrouvons le climat au travail ainsi que la réalisation de soi. De plus, la capacité à rester fidèle à soi-même et à ses valeurs, la reconnaissance, le sentiment d’appartenance, la correspondance entre ce qu’une personne veut faire et ce qu’elle fait réellement, l’équilibre, la possibilité d’avancement ainsi qu’en tout dernier lieu, le salaire. Afin d’appuyer ces dires, Nic Marks, créateur de l’indice de bonheur mondial met de l’avant les cinq principaux piliers du bien-être au travail, soi-disant la connexion, la justice, l’autonomie, le fait d’offrir des défis ainsi que d’inspirer ses troupes. Selon Julie Gouin, CRHA, Coach exécutive et fondatrice d’Impact Crescendo, le bonheur au travail s’exprime par « le fait de se sentir compétent et de faire ce que l’on aime ainsi qu’avoir l’occasion d’accomplir chaque jour ce qu’on réussit le mieux ».
Que devons- nous en retenir ? Définitivement, le bonheur au travail est de se retrouver sur son X! Les conditions salariales font partie des principaux facteurs, mais il n’est définitivement pas le plus important en 2022! Qu’est-ce qui explique ce phénomène? « Les recherches démontrent qu’au-delà d’un certain seuil, le salaire n’a plus d’impact sur la satisfaction » et plusieurs autres facteurs prédominent selon Marie-Eve Champagne, CRIA. Allons voir maintenant ce que les chiffres démontrent!
Les chiffres…
Effectivement, selon les données du MIT Sloan Management Review, un employé actif en emploi a 10 fois plus de chance de quitter son emploi lorsque celui-ci se retrouve dans une organisation ayant une culture d’entreprise toxique. D’ailleurs, d’autres facteurs importants tels que l’insécurité et le manque d’organisation au travail, le manque d’ouverture à l’innovation, l’incapacité à reconnaitre la performance ainsi que la faible réponse à la Covid-19 ont ou peuvent influer le désir d’une personne à vouloir quitter son emploi.
Puis, les données démontrent d’autre part un écart flagrant entre la pensée provenant de la part des employés ainsi que celle de la part des employeurs. Effectivement, au point de vue employé, les facteurs prédominants de pensée à changer d’emploi sont principalement :
- Le manque de reconnaissance provenant de l’employeur;
- Le manque de sentiment d’appartenance
- Le manque de reconnaissance de la part du gestionnaire immédiat;
- Le manque de collègues de travail compétents et de confiance;
- Le manque de potentiel de développement professionnel
- Le manque de flexibilité concernant l’horaire de travail.
Tandis qu’au point de vue employeur, ceux-ci croient davantage que les facteurs prédominants sont principalement :
- Le manque au niveau de la rémunération;
- De meilleures conditions offertes ailleurs sur le marché de l’emploi;
- La santé de l’entreprise;
- Des opportunités de développement interne et/ou externe
- La chasse de tête qui est actuellement prédominante sur le marché de l’emploi.
À réfléchir…
Étonnant n’est-ce pas? Nous constatons qu’en 2022, le salaire demeure un facteur important certes, mais plus comme avant. Plusieurs facteurs sont davantage observés sur le marché et l’équilibre de ceux-ci forme un tout. L’autonomie, l’engagement, la flexibilité, le développement, la reconnaissance, la latitude … engagent nos employés envers leurs emplois. La clé? Communiquer avec ceux-ci. Ils demeurent avant tout le cœur de votre organisation et ils vous aiguilleront sur les aspects positifs de leurs emplois. Et croyez-moi vous resterez surpris de leurs retours! Nous n’avons plus le temps d’être malheureux au travail! Un employé heureux est un employé qui sera davantage impliqué, plus productif et plus performant. L’important à garder en tête, demeurer attractif, questionner vos employés déjà à l’interne et faites place à l’innovation!