Recruter, c’est investir. Mal recruter, c’est perdre du temps, de l’argent, de l’énergie, et parfois même la confiance de toute une équipe. Et pourtant, bien souvent, les entreprises sous-estiment l’impact réel d’une mauvaise embauche, en particulier lorsqu’on ne parle que de salaires ou de rendement.
Alors mettons les choses au clair. Parlons chiffres. Parlons RH. Parlons humain.
Ce que coûte vraiment une mauvaise embauche
Selon plusieurs études nord-américaines, une mauvaise embauche peut coûter entre 30 % et 150 % du salaire annuel de l’employé concerné. Pourquoi? Parce qu’il ne s’agit pas seulement de la paie versée… mais de tout ce qui gravite autour de l’erreur :
1. Coûts de recrutement initiaux
- Affichages d’emploi
- Temps des recruteurs et des gestionnaires
- Entrevues, suivis, relances
- Vérifications de références ou tests
⟶ Estimation : 3 000 $ à 10 000 $, selon le poste
2. Coûts d’intégration et de formation
- Encadrement par un collègue ou un supérieur
- Matériel, équipements, accès logiciels
- Temps de formation et accompagnement
⟶ Estimation : 2 à 4 semaines de productivité partielle ou nulle
3. Perte de productivité
- Un employé mal aligné ou peu performant nuit souvent au rythme de l’équipe.
- Il peut aussi ralentir des projets clés ou alourdir le quotidien des collègues.
⟶ Conséquence : surcharge, erreurs, délais, désengagement autour
4. Impact sur les équipes et la culture
- Démotivation des collègues
- Doutes envers le jugement de la direction
- Tensions relationnelles
- Perte de confiance envers le processus de recrutement
⟶ Coût humain : difficile à quantifier, mais lourd à gérer
5. Coûts de départ et de remplacement
- Processus de fin d’emploi (administratif, légal, indemnités possibles)
- Retour à la case départ : réaffichage, nouvelles entrevues, intégration 2.0
⟶ Double dépense.
Mise en contexte : un exemple chiffré
Prenons un poste technique à 65 000 $/an.
Une mauvaise embauche peut engendrer :

Et ce, sans compter les effets sur le climat, la réputation ou la performance globale de l’entreprise.
Le bon réflexe : investir dans le bon recrutement
Il ne s’agit pas d’avoir peur de recruter. Il s’agit de mieux recruter.
Comment réduire les risques?
- Clarifier vos besoins réels (compétences et culture)
- Impliquer les bons acteurs dès le départ
- Outiller les gestionnaires à lire au-delà du CV
- Miser sur une intégration structurée
- Prioriser l’adéquation humaine autant que l’expertise
Mieux vaut prévenir que recommencer
Recruter coûte toujours quelque chose, mais mal recruter coûte beaucoup plus. Et quand on regarde l’ensemble des impacts ; financiers, humains et culturels, on comprend vite qu’un bon processus d’embauche, bien accompagné, n’est pas une dépense. C’est un investissement stratégique.